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31 Jan

Burundi: IMPERIEUSE NECESSITE DE SORTIR D’UN SYSTEME AUTORITAIRE, EXCLUSIONNAIRE, MONOPARTISAN ET MILITARISE:Rapport d’analyse périodique du contexte:novembre-décembre 2024

A la veille des élections de 2025, on assiste à une recrudescence et une montée progressive des actes d’intolérance à tous les niveaux ; une absence de rupture avec les pratiques du régime précédent ainsi que les énormes déficits des nouveaux dirigeants en matière de gouvernance économique, politique et sécuritaire plongeant les Burundais dans d’énormes besoins. Ceux-ci rendent les gouvernants crispés, nerveux et peu confiants en eux-mêmes en ce qui concerne la maîtrise de la situation ; ce qui explique en bonne partie la montée de l’intolérance observée en ce moment.

En effet, consécutivement aux événements de 2015 et ce jusqu’au moins en 2020, il y a eu des actes de violations massives des Droits humains de tous genres. Différents rapports aussi bien des associations et des ligues ainsi que des instances régionales et internationales spécialisées en matière de défense et de promotion des Droits de l’Homme produits durant cette période l’attestent. Le rapport 2020 de la Commission d’enquête sur le Burundi du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, présenté le 23 septembre à Genève, pointe une situation des droits de l’Homme qui ne s’améliore pas sous le président Evariste Ndayishimiye. Violences sexuelles, disparitions, intimidations, tortures, corruption possibles crimes contre l’humanité…, la liste des violations des droits civils et humains présentée dans le rapport de la Commission d’enquête est longue. Le Rapporteur Spécial des Nations pour les Droits de l’Homme au Burundi présenté à Genève en octobre 2024 reprend les mêmes allégations dans les mêmes termes : assassinats, arrestations arbitraires, disparitions forcées, tortures, menaces et intimidations, impunité généralisée et manque d’indépendance de la justice, avant de conclure qu’en matière des Droits de l’Homme et ce à la veille des élections, « la situation au Burundi n’est pas reluisante », conclut le Rapporteur spécial.

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