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Les Défenseurs Des Droits Humains Burundais appellent au renouvellement du mandat du Rapporteur Spécial
Le renouvellement du Mandat du Rapporteur Spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme au Burundi est à l’agenda de la 57ème session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU prévu du 9 septembre au 11 octobre 2024 et le dialogue interactif avec le Rapporteur Spécial sur le Burundi est prévu le 20 septembre 2024.
Ce rendez-vous fait l’objet des tractations susceptibles de sacrifier la protection des droits humains sur l’autel des intérêts du régime oligarchique du CNDD-FDD si le Conseil des Droits de l’Homme cède aux caprices de Gitega visant à mettre fin au mandat du Rapporteur Spécial de l’ONU sur le Burundi.
En effet, depuis un certain temps, Gitega est en quête de soutien auprès des États Membres du Conseil des droits de l’homme pour mettre fin au mandat du Rapporteur Spécial qui, selon l’Ambassadrice du Burundi à Genève, n’a d’autre objectif que « d’enclencher une procédure précoce dans le contexte pré-électoral pour que le Burundi soit sous surveillance avant, pendant et après les élections de 2025».
De son côté, le Président Evariste Ndayishimiye n’y va pas par quatre chemins : « Le Burundi n’a pas besoin de Rapporteur Spécial car les conditions sont remplies pour que les droits humains soient respectés à travers les mécanismes nationaux comme l’ institution de l’Ombudsman, l’Assemblée nationale, la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH), la Commission de l’Unité nationale, la Commission en charge de la lutte contre les crimes de génocide et autres crimes, etc. »
Mais, contrairement à cette propagande trompeuse visant à détourner l’attention de la communauté internationale de multiples violations des droits humains au Burundi qui continuent à être observées, 39 organisations burundaises, régionales et internationales ont tiré la sonnette d’alarme en appelant plutôt au renouvellement du mandat du Rapporteur Spécial .
Dans une correspondance qu’elles ont adressée aux Représentants permanents des États Membres et Observateurs du Conseil des droits de l’homme le 29 août 2024, ces organisations ont souligné que « Neuf ans après l’éclatement de la crise de 2015, non encore résolue, la situation des droits humains au Burundi demeure préoccupante. Le changement intervenu depuis l’investiture du président Évariste Ndayishimiye, en juin 2020, n’a apporté aucune réforme structurelle pour répondre aux préoccupations de longue date en matière de droits humains, de gouvernance, de justice et de primauté du droit ».
L’organisation SOS-TORTURE Burundi salue cette action menée par les Défenseurs des Droits Humains et consacre par conséquent la présente édition à cet enjeu politico-diplomatique en recueillant des avis des Défenseurs des droits humains Burundais sur l’efficacité des institutions nationales dans la protection des droits humains comme la CNIDH, l’Ombudsman, la CVR, l’Assemblée nationale que le Gouvernement burundais oppose aux mécanismes du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU dont le Rapporteur Spécial. Ils s’expriment également sur l’évolution en matière de respect des droits de l’homme depuis l’alternance politique de 2020.
Au nom de l’organisation SOS-TORTURE BURUNDI, je tiens à remercier les Défenseurs des droits humains qui ont
accepté de partager avec la Rédaction leurs avis, recherches et témoignages sur les questions posées en vue du plaidoyer
pour le renouvellement du mandat du Rapporteur Spécial de l’ONU sur le Burundi.
Aimé Kwizera
Président de SOS-TORTURE Burundi