RAPPORT N° 453 DE SOS-TORTURE BURUNDI PUBLIE LE 18 AOUT 2024
Le présent rapport de SOS-Torture Burundi couvre la période du 10 au 17 août 2024 concernant les cas de violations des droits de l’homme au Burundi.
Au cours de cette période, au moins trois (3) personnes ont été assassinées dans les provinces de Muramvya et Ngozi.
RAPPORT N° 452 DE SOS-TORTURE BURUNDI PUBLIE LE 11 AOUT 2024
Le présent rapport de SOS-Torture Burundi couvre la période du 3 au 10 août 2024 concernant les cas de violations des droits de l’homme au Burundi.
Au cours de cette période, au moins quatre (4) personnes ont été assassinées dans les provinces Cibitoke et Rutana.
Au cours de la même période, une (1) personne a été grièvement blessée par des policiers en mairie de Bujumbura avant de la placer arbitrairement en garde à vue au cachot de la zone de Kinama.
Le même rapport déplore les cas de quatre (4) personnes qui ont été enlevées par des agents du Service National de Renseignement (SNR) en mairie de Bujumbura.
RAPPORT N° 451 DE SOS-TORTURE BURUNDI PUBLIE 4 AOUT 2024
Le présent rapport de SOS-Torture Burundi couvre la période du 27 juillet au 3 août 2024 concernant les cas de violations des droits de l’homme au Burundi.
Au cours de cette période, au moins quatre (4) personnes ont été assassinées dans les provinces de Bujumbura, Cibitoke et Ruyigi et une (1) personne a été grièvement blessée à coups de machette en province de Ruyigi.
Le même rapport déplore les cas de deux (2) personnes qui ont été enlevées par des agents du Service National de Renseignement (SNR) en mairie de Bujumbura.
CRÉER DES CONDITIONS DE STABILITÉ EN LIEU ET PLACE DES DISCOURS DÉMAGOGIQUES NIANT LA PAUVRETÉ ET LES VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS
Editorial
Depuis plus de trois ans, le Burundi évolue sous l’ombre d’une crise économique et sociale aiguë, caractérisée par des pénuries de devises et de carburant, entraînant une hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité. Le pays fait également face aux graves conséquences des aléas climatiques récents, qui ont dévasté d’importantes infrastructures socio-économiques et créé un besoin urgent d’assistance humanitaire.
C’est dans cette morosité ambiante, marquée par une pauvreté omniprésente, la criminalité croissante et les violations des droits de l’homme que le 62ème anniversaire de l’indépendance du Burundi a été célébré le 1er juillet 2024.
Malgré cette situation alarmante, le discours du Président Evariste Ndayishimiye à l’occasion de cette circonstance ineffable a surpris plus d’un. En effet, au lieu de proposer des solutions concrètes aux défis auxquels le pays est confronté, le Président s’est contenté d’affirmer que le Burundi n’était pas un pays pauvre et que la jeunesse du pays était active, excepté les paresseux.
Cependant, le microcosme politique de Gitega reste conscient que cette mauvaise conjoncture socio-économique place le CNDD-FDD au pouvoir dans une position inconfortable en plein processus électoral 2025-2027.
C’est sans conteste la raison derrière une vaste opération de séduction du public, menée par le Président Evariste Ndayishimiye, pour dissiper le malaise social manifeste et rehausser sa popularité. En effet, depuis le 9 juillet 2024, Ndayishimiye a entamé « la caravane inkebuzo » à partir de la commune de Mugina en province de Cibitoke qui devait le conduire dans les 18 provinces du pays. C’est également au cours de ces descentes sur le terrain que Ndayishimiye a annoncé en grande pompe la découverte d’une faramineuse mine de cassitérite de Murehe, au Nord du pays, qui « va sortir le pays de la pauvreté ».
Toutefois, cette sorte de campagne présidentielle, qui s’apparente à une propagande électorale à peine camouflée, se heurte à un mécontentement public qui se manifeste déjà par des tracts découverts ici et là depuis le 1er juillet 2024, invitant le Président Ndayishimiye à démissionner pour ne pas avoir trouvé des solutions concrètes aux défis auxquels le pays est confronté.
Entre-temps, le Gouvernement fait toujours la sourde oreille aux appels incessants des acteurs nationaux et internationaux pour le respect de ses engagements en matière des droits de l’homme.
Le dernier exemple en date est sans nul doute les propos de Mme Elisa Nkerabirori, Ambassadrice du Burundi en Suisse, qui a qualifié le mandat du Rapporteur Spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme au Burundi de « mécanisme mis en place sur base de la calomnie et d’infamie à l’endroit de ses instances étatiques et de toute une population », lors du dialogue interactif sur le Burundi tenu le 4 juillet 2024 dans le cadre de la 56ème session du Conseil des Droits de l’Homme à Genève.
Cette édition du Bulletin de Justice a pour but de mettre en lumière les enjeux à l’approche des élections de 2025 et de plaider pour des mesures appropriées afin de prévenir l’aggravation de la crise.
La première partie évoque le climat délétère dans lequel le 62ème anniversaire de l’indépendance a été célébré sans que le discours présidentiel n’offre de perspectives de solution à la crise en cours.
La deuxième partie aborde la problématique de déni des violations continues des droits de l’homme par le régime de Gitega, surtout à l’approche de la fièvre électorale de 2025 et 2027, ce qui constitue un facteur aggravant de la crise.
La troisième partie, suivie d’une conclusion, met en exergue l’urgence pour les autorités burundaises de prendre des mesures concrètes afin d’améliorer la gouvernance et de respecter les droits humains, des principes sur base desquels se fonde la coopération au développement pour stabiliser la situation socio-économique et politique du pays.
La Rédaction
RAPPORT N° 450 DE SOS-TORTURE BURUNDI PUBLIE 28 JUILLET 2024
Le présent rapport de SOS-Torture Burundi couvre la période du 20 au 27 juillet 2024 concernant les cas de violations des droits de l’homme au Burundi.
Au cours de cette période, au moins trois (3) personnes ont été assassinées dans les provinces de Cibitoke et de Rumonge.
RAPPORT N° 449 DE SOS-TORTURE BURUNDI PUBLIE 21 JUILLET 2024
Le présent rapport de SOS-Torture Burundi couvre la période du 13 au 20 juillet 2024 concernant les cas de violations des droits de l’homme au Burundi.
Au cours de cette période, au moins six (6) personnes ont été assassinées dans les provinces de Cibitoke et de Gitega.
Le rapport déplore aussi les cas de trois (3) personnes qui ont été arbitrairement arrêtées en provinces de Makamba et de Ruyigi.
RAPPORT N° 448 DE SOS-TORTURE BURUNDI PUBLIE 14 JUILLET 2024
Le présent rapport de SOS-Torture Burundi couvre la période du 6 au 13 juillet 2024 concernant les cas de violations des droits de l’homme au Burundi.
Au cours de cette période, au moins trois (3) personnes ont été assassinées dans les provinces de Cibitoke, Kirundo et Ruyigi.
Le rapport déplore aussi les cas de deux (2) personnes qui ont été arbitrairement arrêtées en mairie de Bujumbura et dans la province de Ngozi.
RAPPORT N° 447 DE SOS-TORTURE BURUNDI PUBLIE LE 7 JUILLET 2024
Le présent rapport de SOS-Torture Burundi couvre la période du 29 juin au 6 juillet 2024 concernant les cas de violations des droits de l’homme au Burundi.
Au cours de cette période, au moins une (1) personne a été grièvement blessée en province de Gitega.
Le rapport déplore aussi le cas d’un (1) journaliste qui a été arbitrairement arrêté en province de Gitega et celui de deux (2) personnes qui ont été enlevées en province de Cibitoke.
RAPPORT N° 446 DE SOS-TORTURE BURUNDI PUBLIE LE 30 JUIN 2024
Le présent rapport de SOS-Torture Burundi couvre la période du 22 au 29 juin 2024 concernant les cas de violations des droits de l’homme au Burundi.
Au cours de cette période, au moins trois (3) personnes ont été assassinées dans les provinces de Bubanza, Gitega et Rumonge.
Le rapport déplore aussi le cas deux (2) personnes qui ont été enlevées dans la province de Muyinga et en mairie de Bujumbura.
Burundi : Nouvelle condamnation de l’ONU pour actes de torture
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Le Comité des Nations unies contre la torture (CAT) a rendu une nouvelle décision condamnant le Burundi pour des actes de torture. La victime, Epitace Nshimirimana, citoyen burundais et membre du parti d’opposition Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie (MSD), a été arrêtée le 12 mai 2015 par des membres de la garde présidentielle, puis détenue et torturée par des agents du service de renseignement (SNR) alors qu’elle participait à des manifestations pacifiques en 2015 contre le troisième mandat illégal de l’ancien président Pierre Nkurunziza.
Le CAT a établi que pendant un mois, les agents de l’État ont torturé, privé de soins et maintenu Epitace Nshimirimana dans des conditions de détention insalubres. Il a été battu à plusieurs reprises avec des fers à béton et des matraques, frappé à coups de bottes, de bâtons et de canons de fusils, et poignardé dans les orteils.
Près de 10 ans après les faits, le Comité reconnaît dans cette décision historique que les services de renseignement burundais torturent intentionnellement les opposants politiques afin de les punir et de les intimider. Il note également que la justice burundaise n’enquête pas pour retrouver les coupables et les punir, même lorsque les victimes se présentent devant les juges avec des signes visibles de torture.
Depuis la crise de 2015, l’État burundais n’a toujours pas pris toutes les mesures législatives, administratives et judiciaires efficaces pour prévenir tous les actes de torture et de mauvais traitements, notamment dans les services de renseignement. Depuis l’arrivée au pouvoir d’Evariste Ndayishimiye en juin 2020, la torture et les violations du droit à la vie se poursuivent, principalement sous la forme d’exécutions extrajudiciaires et de disparitions forcées. La découverte récurrente de cadavres en divers endroits, enterrés à la hâte sans enquête préalable, témoigne de la complicité présumée des autorités avec les criminels.
Cette décision du Comité représente pour Epitace Nshimirimana une victoire pour la reconnaissance de sa qualité de victime et son droit d’obtenir une réparation. Cette décision valide également le travail de Me Armel Niyongere, soutenu par les avocats du groupe d’intervention judiciaire du réseau SOS-Torture en Afrique, qui depuis cinq ans travaillent ensemble pour que les États du continent reconnaissent leur responsabilité au regard de la Convention contre la torture et luttent contre l’impunité des actes de torture et de mauvais traitements.
Service de communication
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