Mois : mars 2024
Rapport_hebdomadaire_no_433
Le présent rapport de SOS-Torture Burundi couvre la période du 23 au 30 mars 2024 concernant les cas de violations des droits de l’homme au Burundi.
Au cours de cette période, au moins quatre (4) personnes ont été assassinées dans différentes localités du pays.
Le rapport déplore aussi le cas de trois (3) personnes d’une même famille qui ont été arbitrairement arrêtées et détenues en province de Mwaro et celui d’une (1) personne qui a été enlevée en mairie de Bujumbura.
RAPPORT N° 432 DE SOS-TORTURE BURUNDI PUBLIE LE 24 MARS 2024
Le présent rapport de SOS-Torture Burundi couvre la période du 17 au 23 mars 2024 concernant les cas de violations des droits de l’homme au Burundi.
Au cours de cette période, au moins sept (7) personnes ont été assassinées dans différentes localités du pays.
Le rapport déplore aussi le cas d’un (1) agent de Helena Hotel qui a été torturé par le commissaire régional de la région Centre de police dans la ville de Gitega, le cas de deux (2) personnes qui ont été arbitrairement arrêtées et détenues en mairie de Bujumbura ainsi que celui de deux (2) personnes qui ont été enlevées en mairie de Bujumbura et dans la province de Cibitoke.
RAPPORT N° 431 DE SOS-TORTURE BURUNDI PUBLIE LE 17 MARS 2024
Le présent rapport de SOS-Torture Burundi couvre la période du 9 au 17 mars 2024 concernant les cas de violations des droits de l’homme au Burundi.
Au cours de cette période, au moins deux (2) personnes ont été assassinées en mairie de Bujumbura et dans la province de Karusi.
Le rapport déplore aussi les cas de sept (7) personnes, dont six militants du parti CNL (Congrès National pour la Liberté) d’Agathon Rwasa, qui ont été arbitrairement arrêtées en provinces de Kayanza, Ngozi et Rumonge ainsi que celui d’une (1) autre militante de ce parti qui a été enlevée en province de Muyinga.
BURUNDI : LE JEU ÉLECTORAL DE 2025 ET 2027 SEMBLE JOUÉ D’AVANCE : RAPPORT D’ANALYSE DU CONTEXTE Novembre 2023 – Février 2024
RESUME EXECUTIF
La période de novembre 2023 à février 2024 n’est pas différente des autres périodes, mais elle leur ressemble étrangement. En effet, cette période est très tributaire de la crise de 2015 à laquelle le Burundi peine à s’en passer. C’est pourquoi, dans l’établissement de ce rapport, il a fallu identifier les facteurs sont à la base des tensions socio – politiques et économiques en Afrique notamment.
Ces facteurs sont principalement : les clivages identitaires internes ; l’échec de développement ; les crises de gouvernance politiques ; les crises de gouvernance économique ; les stratégies de politiciens investisseurs et l’ingérence de tierces parties.
Ainsi durant cette période, le contexte socio – politique et économique reste influencé par les élections législatives et locales de 2025 et l’élection présidentielle de 2027.
Le contexte socio – politique reste caractérisé par un verrouillage de l’espace public ; le jeu électoral de 2025 et 2027 qui semble joué d’avance ; une répression des opposants politiques ainsi que d’une « féodalisation » des hommes politiques comme stratégie d’étouffer l’opposition politique.
Bien plus, le Burundi court le risque de banalisation et de sortie réelle de l’Accord d’Arusha.
Par ailleurs, la guerre en République démocratique du Congo contre le M23 risque d’activer des identités ethniques dans la Région des Grands Lacs et au Burundi. En outre, la guerre en
RDC contre le M23 risque de « dérépublicaniser » l’armée burundaise.
Il a été constaté également que durant cette période, beaucoup d’abus par rapport aux droits de l’homme et une approche chaotique des relations internationales.
Quant au contexte économique, on observe une certaine paupérisation et frustrations populaires. Si durant cette période, on constate une légère transformation de l’économie burundaise grâce aux réformes imposées par le Fonds Monétaire International, force est de constater que durant cette période, la pauvreté de la population s’est aggravée et la population a fait face aux mesures impopulaires qui l’ont rendue pauvre notamment la suspension des
SILCs dans tout le pays, l’interdiction de certaines activités commerciales , le gel des annales des fonctionnaires de l’Etat ainsi que la mauvaise gouvernance économique qui ne fait que renforcer la corruption tandis que les transferts financiers illicites ne font qu’éroder le trésor public.
Concernant les défis et les opportunités inhérents à ce contexte, nous constatons que les défis sont entre autres les divergences persistantes sur l’Accord d’Arusha ; l’absence d’une opposition politique ; la cristallisation des identités ethniques ; l’absence de financement public des partis politiques ainsi que l’absence de médias et d’une société civile indépendants.
Quant aux opportunités, on pourrait citer le rôle du partage de pouvoir dans l’apaisement des tensions socio –politiques et économiques ; la nécessité d’instaurer un dialogue politique interne pour vider le contentieux politique de 2015 ainsi que le rapatriement des réfugiés.
Ainsi, face à ce contexte, une série de recommandations sont formulées en vue d’apaiser les tensions socio – politiques et économiques pour les élections législatives et locales de 2025 et l’élection présidentielle de 2027.
Ces recommandations sont adressées au Gouvernement, aux organisations de la société civile ; aux partenaires techniques et financiers du Gouvernement et à la population.
Envers le Gouvernement
- Initier des politiques de paix innovantes afin de réduire les effets de la crise de 2015 et donner l’espoir à tous les Burundais que le vivre – ensemble est toujours possible.
- Promouvoir une véritable culture de paix à tous les niveaux de la société, depuis l’individu jusqu’aux formes multiples de l’action collective.
- Etablir et inculquer cette culture de paix par l’établissement du dialogue et des partenariats entre tous les acteurs clés de la société sur la prévention, la gestion et la résolution des conflits.
- Eradiquer les causes structurelles et les facteurs profonds en termes de pauvreté, d’exclusion, d’inégalités régionales, de non-respect des règles démocratiques, de non – transparence des circuits économico – politiques ou d’insertion dans une économie mondiale criminelle.
- Respecter les mécanismes prévus par l’Accord d’Arusha de partage du pouvoir entre les Hutus et les Tutsis sous formes de quotas (60% Hutu et 40% Tutsi) dans les institution politiques.
- Prévenir les tensions socio – politiques et économiques par des actions de développement en traitant des causes plus structurelles comme la lutte contre les inégalités sociales, la promotion de l’investissement et de l’emploi, la gestion des ressources foncières, la lutte contre la corruption et les exclusions ethniques.
- Promouvoir un travail d’écoute et de dialogue entre tous les protagonistes du conflit burundais (acteurs politiques, professionnels des médias, responsables de la société civile, etc.) afin de vider le contentieux politique de 2015.
- Prévoir sur le budget de l’Etat 2024 – 2025 une allocation au financement public des partis politiques pour l’organisation des campagnes électorales.
Envers les organisations de la société civile
- S’impliquer dans la recherche des solutions aux problèmes sociaux des Burundais par des propositions et recommandations pertinentes par rapport aux politiques publiques à mettre en oeuvre.
- Etre à l’écoute de la population et assurer une remontée des demandes sociales auprès des autorités habilitées.
- Organiser des séances de sensibilisation de toutes les couches de la population surtout les jeunes à la cohabitation pacifique, à l’éducation et à la participation citoyennes.
Envers les partenaires techniques et financiers du Gouvernement
- User de leur influence pour inciter le Gouvernement burundais à respecter et à promouvoir les principes de bonne gouvernance.
- Amener le Gouvernement du Burundi à instaurer un dialogue politique interne afin de vider le contentieux politique de 2015.
- Rester vigilant face au risque de cristallisation ethnique dans la région des Grands Lacs afin de prévenir l’éventualité des crimes de masse.
Envers la population
- De rester solidaire et ne pas prêter oreille attentive aux enseignements divisionnistes ou toutes sollicitations dans le sens de la haine ethnique et de la violence.
- De dénoncer tout acte de nature à semer ou à entretenir l’insécurité.
Télécharger le rapport
Burundi_Rapport_etude_Analyse_contexte_preelectorale-2025-2027
RAPPORT N° 430 DE SOS-TORTURE BURUNDI PUBLIE LE 10 MARS 2024
Le présent rapport de SOS-Torture Burundi couvre la période du 2 au 9 mars 2024 concernant les cas de violations des droits de l’homme au Burundi.
Au cours de cette période, au moins deux (2) personnes ont été assassinées en provinces de Bubanza et de Cibitoke et une (1) autre a été grièvement blessée par balles tirées par un militaire en province de Bubanza.
Le rapport déplore aussi le cas de sept (7) personnes qui ont été arbitrairement arrêtées en mairie de Bujumbura.
RAPPORT N° 429 DE SOS-TORTURE BURUNDI PUBLIE LE 3 MARS 2024
Le présent rapport de SOS-Torture Burundi couvre la période du 24 février au 2 mars 2024 concernant les cas de violations des droits de l’homme au Burundi.
Au cours de cette période, au moins seize (17) personnes ont été assassinées dans les provinces de Bubanza et de Gitega dont 15 personnes péries dans une attaque armée revendiquée par le mouvement de la résistance pour un Etat de Droit (RED-Tabara) tandis que dix (10) autres ont été grièvement blessées au cours de la même attaque qui a également occasionné de dégâts matériels énormes.
Le rapport déplore aussi le cas d’un (1) chef de zone de Mabayi qui a été arbitrairement arrêté par des agents du Service National de Renseignement (SNR) en province de Cibitoke.